Après le départ de la famille de Solène, tristes de les quitter et heureux des belles choses que nous avons vécues ensemble, nous avons fait (pour une fois...) le ménage à bord d'Hirnez. Lessive obligatoire aussi ! Nous partirons demain après avoir acheté du gaz, une nouvelle table de cockpit qui nous fait envie et les pavillons des îles-pays que nous allons visiter.

Et puis, surprise ! Mardi Gras est férié, tout est fermé; Mercredi des Cendres, début de Carême, même chose! Appareillage remis donc à jeudi après-midi. Ici, pour le carnaval, congé pour tout le monde durant trois jours...


En route pour Antigua, nous marchons très fort par bonne brise.

Françoise est allée faire la sieste et je surveille la route autant que la ligne de pêche. Que de sargasses ! Je remonte la ligne pour la nettoyer quand tout d'un coup, surprise, je crois voir une baleine terminer un saut dans une gerbe d'écume ! Et au même moment, surprise, je sens un poisson qui mord à la ligne ! J'appelle Françoise qui ne réagit pas … Et je vois ma baleine qui sort la gueule de l'eau, me fait un grand signe de sa nageoire latérale et regagne son liquide de prédilection.

Françoise ne verra que la coryphène que je remonte peu de temps après, et qui se détache de la ligne... surprise... au dessus du bateau et termine son vol plané dans le cockpit, puis dans le seau où elle rejoint le maquereau pêché auparavant.


Arrivée à Antigua, à English Harbour, sorte de ria où Nelson cachait sa flotte des Antilles. Un site exceptionnel, une grande faille dans la côte restée encore très sauvage...

Mais là encore, surprise, au fond de cette ria où séjournent aujourd'hui des voiliers de grand luxe (jusqu'à 60 mètres de long, tout de même), un village anglais comme on en trouve en Cornouailles ! On se croirait à Helfort River ou à Fowey ! Impressionnant comment les européens pouvaient à l'époque importer leur pays en tout lieu du globe (je ne suis pas sûr que ce ne soit pas encore le cas...).


A l'étranger, nos forfaits téléphoniques ne comprennent pas les communications ni les connections internet. Alors, surprise, sans que l'on s'en aperçoive, Whats'App qui recherche tout seul les nouveaux messages me colle une facture de 60€ avant que SFR ne bloque mon accès à internet... puis ils m'envoient un sms pour me dire que c'est 18€ le Mo. Oups ! C'est dur d’apprendre à voyager ! (et 4€ la mn de téléphone... plus que la communication par satellite!)


Il faut faire les papiers d'émigration, la clearance, à la douane du port. Heureusement, (surprise?) les bureaux sont ouverts le dimanche pour nous les braves plaisanciers sans horaire. Avec grand peine nous parvenons à comprendre ce qu'il faut faire, les papiers demandés, les signatures à faire.

Puis nous passons à la caisse, pour payer naïvement 5€ ( ce qui nous était demandé en Guadeloupe ou à Ténérife pour le même enregistrement).

Mais, surprise, ici c'est 232 $ ! (plus les frais de change...).

Tout d'un coup nous avons la réponse à une question qui nous tenaillait : de quoi vivent les gens ici ? Du tourisme et des touristes bien sûr ! Pour le coup, nous avons un beau tampon sur nos passeports et le droit de rester à Antigua ou Barbuda durant 3 mois. Ça vaut le coup,non (le coût?).

En fait, trois jours après je me suis rendu compte que les frais étaient en dollars caribéens et non américains ! Doc 232$EC = 86 $US ! C'est encore une belle somme pour 4 jours,, mais c'est tout de même mieux.


En tout cas, cette ile d'Antigua est superbe, et ça aussi c'est une belle surprise !

Antigua, haut-lieu de la belle plaisance fortunée est restée simple, et peu construite surtout sur sa côte sud. La côte Est où nous avons passé une nuit nous a moins séduits à cause des hôtels dans chaque baie.