Là-bas, à l'horizon, terre en vue ! Massive, en partie dans les nuages, Flores apparaît comme un génie qui sort de la lampe, au milieu des fumées de brumes. A quarante milles devant nous, l'île attendue depuis plus de deux semaines !

Hourra !


C'est toujours aussi magique quand la terre se dévoile dans le lointain, d'abord pudiquement derrière des nuages , puis de plus en plus précisément. Flores a retiré son voile de chaque côté, nous montrant ses pointes est et ouest d'abord, et gardant le mystère de son corps pour augmenter notre désir et nos émotions.


Terre, Terre !


Pourtant cette nuit, nous avons eu quelques émotions négatives. Le moteur qui ronronnait depuis plus de 24 heures s'est mis à réduire le rythme, à manquer de puissance... Arrêt et remise à la voile dans 5 nœuds de vent, c'est-à-dire rien, et juste dans le cap ! A 70 milles de Flores, alors que nous nous voyons à terre pour le milieu d'après -midi, nous avons eu l'impression que l'île nous échappait...

Au petit jour, comme je trouvais que le refroidissement du moteur n'était pas bon, et craignant que du coup le moteur n'ait chauffé, j'ai ouvert la pompe à eau (sur la proposition de Françoise, moi j'avais un peu la flemme...) Banco, le rotor en caoutchouc est très détérioré. Il m'a suffit de le changer, facile !

Mais le moteur avait toujours des hauts et des bas. Alors nous avons remis les 10 derniers litres de gas-oil dans le réservoir. Et là, magie, le moteur tourne comme une horloge ! Nous avons consommé bien plus que prévu ! À méditer.


Depuis les problèmes de moteur, nous sommes repartis à la voile, Code 0 et Grand Voile. Le vent est revenu et nous tirons des bords vers l’Île !


A bientôt de nos nouvelles depuis la  terre !