Ce matin, toujours rien en vue quand à 8 heures, je vais me coucher alors que Françoise prend la relève sur le pont.

A 10h30 je suis réveillé par Françoise qui aperçoit la terre! Terre devant! Au loin, après 21 jours de mer, une ombre se dessine faiblement à l'horizon. Si faiblement que je ne vois rien, les yeux encore tout fermés de sommeil. Mais si, insiste Françoise. En effet à la jumelle j'aperçois quand le bateau est au sommet d'une vague une masse sombre dans le lointain. TERRE! TERRE!

La terre aparait, mais il nous faut encore de longues heures pour que la Guadeloupe se dessine clairement. Nous découvrions que la première masse détectée au loin était l'île de La Désirade, haut promontoire et non la Guadeloupe dont la côte Est est basse.

Nous nous dirigeons vers l'île de Marie-Galante afin de passer un peu de temps tranquillement à l'ancre dans un beau décor avant de gagner Pointe-à-Pitre et sa marina où nous nettoierons et réparerons Hirnez.

C'est avec un merveilleux spectacle de coucher de soleil sur l'archipel des Saintes que nous posons l'ancre à St Louis de Marie-Galante.


Hirnez a bien mérité son repos. Il s'est bien comporté et a bien marché depuis la rupture de l'étai. Et même avec ce caillou dans la chaussure qui l'a empêché de courir, cette traversée a été agréable.

Indéniablement, 3 semaines de mer c'est long et certains jours sont plus longs que les autres, mais à aucun moment nous n'avons eu l'impression que c'était difficile.

Nous n'avons pas eu la grande houle atlantique, comme nous l'avons déjà connue, mais une mer croisée qui à certains moments nous balançait à 30° d'un bord et de l'autre avant que le roulis habituel ne reprenne.

Nous sommes heureux et fiers de cette expérience!

Et maintenant les vacances!