Première escale à Saint Lucia, dans la baie de Castries, une grande saignée dans le littoral. Nous nous attendions à une petite escale dans la nature, mais à faible distance du port, nous avons vu surgir d'entre les deux berges resserrées un immeuble de 10 étages qui avançait sur l'eau ! Castries est la capitale de l'île, et dans cette faille de roche volcanique, les gros paquebots de croisière viennent faire escale le jour. Ils naviguent la nuit pour changer de port et d'île, quand tout le petit monde ronfle.

Deuxième escale au port de Marigot, charmante faille elle aussi mais sans paquebot, même si le yacht moyen qui y réside vaut le prix d'une ou deux belles maisons... Plage de sable blanc, cocotiers, eau chaude et transparente, il n'y a pas à dire, nous sommes aux Caraïbes :-)


Troisième escale devant le village de La Soufrière (Oui je sais, il y a une soufrière quelconque dans chaque île, il faut s'y faire sans s'y perdre).

Dès le large, un Boy-boat, une barque au moteur puissant nous aborde pour nous proposer ses services : visite de l’île, restaurant, place de mouillage... Tout et rien à la fois... Nous arrivons dans la baie et le même type nous propose un mouillage et passe notre amarre dans la bouée. Vu la profondeur excessive du lieu, il nous est difficile de mettre notre ancre et nous acceptons. Il nous demande 20€ pour l'utilisation de la bouée et un pourboire pour l'aide donnée (passer une amarre dans l'anneau d'une bouée, ici, ça se marchande!). Je luis donne les 20 € plus 5$ caribéens (environ 2€) et lui demande un reçu. De reçu il n'a pas et de remerciement pour le pourboire, une tête de six pieds de long et des grimaces de dépit.

Quand le lendemain, un de ses confrères est venu nous demander 57$ pour la nuit passée sur la bouée, il a été reçu par un skipper remonté comme une horloge !

On nous avait parlé des Boy-boat, maintenant, nous connaissons !


Descente au village de pêcheurs « à la fraîche » le soir. Nous sommes immergés dans le local jusqu'aux oreilles (la musique fait partie de la vie locale, une musique qui malmène nos tympans mais qui est partie intégrante de la vie des villages). Quelques maisons superbes en très bon état, de nombreuses maisons ou cases multicolores qui tiennent par habitude mais qui vivent toujours une vie intense. Nous étions le dimanche soir, tout le monde était dehors, aimable et amical. Un bon moment et un excellent souvenir.

Ici, fini les yachts, fini le luxe. Les barques de pêche sont tirées sur la plage. Le village vit de la pêche, et de quelques services aux touristes de passage.


Toute cette semaine restera dans nos mémoires : Les bains à profusion, les discussions à refaire le monde et la vie à bord à quatre avec Katherine et Xavier ayant été de grands moments de plaisir et d'amitié.