Souvent, les personnes qui découvrent notre projet s'inquiètent pour notre sécurité. Merci à eux pour cette attention à notre égard. Je pense toutefois que nous avons mis toutes les chances de notre côté, même si le risque zéro n'existe pas.


Du côté de la sécurité passive,

  • La première chose est de respecter les saisons. Aussi partons-nous en janvier, mois où les alizés (vent nous portant vers l'ouest) sont en général bien établis et assez réguliers sans jamais se transformer en tempête.
  • La deuxième chose est d'avoir préparé le bateau avec attention: changement du gréement dormant (les câbles qui tiennent le mat), des vannes (les prises d'eau de mer dans la coque). Le gouvernail est neuf, le foc et son enrouleur sont neufs, la grand voile entièrement révisée par un voilier. Le moteur est révisé et les pièces importantes changées. Dans la cabine, des mains-courantes (poignées) ont été rajoutées pour pouvoir s'y tenir en toutes circonstances.

L'énergie étant une ressource importante, deux panneaux solaires donnent le courant de base et un "booster" d'alternateur a été posé afin que le moteur puisse fournir le maximum de courant en un minimum de temps, et ainsi limiter la consommation pour nos 100 litres de carburant.

Une panne électrique n'étant pas impossible, surtout en milieu humide, nous avons équipé Hirnez d'un régulateur d'allure, qui guide le bateau en fonction du vent. Ainsi, le pilote électrique peut tomber en panne, nous pourrons toujours avancer sans nous épuiser à tenir la barre.

Outre les cartes papier, nous avons une cartographie sur ordinateur et une autre sur tablette (qui, avec sa batterie, nous met à l'abri d'une perte de position).

Enfin, nous sommes équipés d'un AIS (Automatic Identification System) qui nous signale les cargos, autant qu'il signale Hirnez aux bateaux autour de nous.

Nous aurons, via une connexion satellite, les fichiers météo pour éviter (si possible) le très mauvais temps, si une dépression s'annonçait.


Concernant la sécurité active,

  • outre l'AIS dont je viens de parler, nous avons 2 balises de détresse, une radio VHF avec appel de détresse automatique, et un téléphone satellite pour pouvoir échanger si besoin avec les secours à terre. A ce titre, nous avons déclaré notre croisière au CROSS (Centre Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage en mer) et au CCMM (Centre de Consultation Médicale Maritime) afin de gagner en efficacité si besoin.
  • Nous avons une pharmacie très bien garnie, et nous avons passé une après-midi à nous former sur les urgences médicales en mer, avec François, infirmier anesthésiste et membre du SAR (Search and Rescue), qui a effectué de nombreuses interventions héliportées en mer (merci à lui!).
  • Nous portons nos gilets de sauvetage équipés chacun d'une balise de détresse et de localisation , et sommes amarrés au bateau la plupart du temps, toujours la nuit et pour les manœuvres à l'avant. Ce point est très important, l'homme à la mer étant un risque majeur .

Enfin, je pense que notre expérience à Françoise et moi de 40 ans de navigation tous les deux ensemble nous permet de bien nous connaitre et nous adapter aux circonstances.

Bien évidemment, le radeau de sauvetage est à jour, et un sac d'urgence et un bidon d'eau sont prêts à y trouver place en cas de besoin. Mais son utilisation n'est pas au programme!!


Voilà, la sécurité a été étudiée le plus possible, espérons que nous n'aurons pas besoin d'y avoir recours!